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Posts Tagged ‘Darcos’

Couacs, bévues et intox politiques en série

07/08/2009 Commentaires fermés

Best of de l’été #4. Certains ratent trop d’occasions de se taire. UBDP revient sur le meilleur du pire des couacs politiques.

En 2007, Nicolas Sarkozy garantissait le droit à la retraite à 60 ans. En juin 2009, il ouvre pourtant la voie à la retraite à 67 ans. En janvier dernier, il voulait réformer le bac ES, sans vrais débouchés selon lui. Un peu plus de quatre mois plus tard, la réforme est enterrée par le rapport de Richard Descoings. Rapport approuvé par le chef de l’Etat.

Avril 2009. François Fillon, Premier ministre, accuse le Gouvernement Jospin d’avoir, en 2000, baissé la fiscalité sur les stock-options. Le PS réplique et affirme qu’il l’a, au contraire, augmenté. Intox totale des deux cotés. UBDP a montré que la réforme est bien plus complexe que cela. Une explication très technique.

Pinocchio style

En mai 2009, le Gouvernement fait face au blocage des universités.  Les autorités jouent les gros bras. Xavier Darcos, ministre de l’Education, prévient : « On ne donnera pas de diplômes à ceux qui auront fait en sorte que les universités ne fonctionnent pas« . Une menace basée juridiquement sur du vent. Comme l’a démontré UBDP.

Juillet 2009, Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice, affirme qu’elle n’est pas « partie prenante » dans l’affaire Clearstream 2. Elle se dit simple témoin. Mensonge. Son conjoint, le député UMP Patrick Ollier est partie civile dans le dossier.  En mai 2006, sur France 2, elle avait même déclaré que c’était elle qui était visée à travers lui. Un oubli sans doute.


> Durant tout l’été, UBDP vous propose un « best of » de ses articles. Chaque semaine (ou presque), un thème de l’actualité est passé en revue.

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Blogue en pause

08/06/2009 Commentaires fermés

Retenu par des obligations scolaires, je ne pourrais mettre à jour ce blogue pendant quelques temps. Je serais de retour probablement jeudi. Ce sera l’occasion d’aborder les conséquences des résultats des élections européennes.

En attendant, je vous laisse avec les Svinkels et leur clip « Réveille le punk ».

Les vidéos Vodpod ne sont plus disponibles.

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Pas de diplômes pour les bloqueurs : l’intox de Xavier Darcos

11/05/2009 Commentaires fermés

Le ministre affirme que les bloqueurs de facs n’auront pas leurs diplômes. Une aberration.

Le mouvement dans les universités ne s’éteint pas. Le Gouvernement menace. Invité sur RTL ce lundi matin, Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale, a prévenu que les étudiants impliqués dans le blocage des universités seraient privés de diplômes. Il sous-entend que le Gouvernement a les moyens de refuser leurs sésames aux bloqueurs.

« Il n’y aura pas de licence ès-grève, de master en pétition ou de doctorat en blocage. Donc, on ne donnera pas de diplômes à ceux qui auront fait en sorte que les universités ne fonctionnent pas. »

Une intox totale. Le droit en vigueur n’autorise aucunement à ne pas délivrer de diplômes aux étudiants au nom de la  participation à une action collective. Seuls les résultats scolaires sont à prendre à compte. Le jury d’examen étant de toute façon souverain en la matière. Un ministre ne peut s’opposer à une délibération au motif que X ou Y a participé activement à un blocage. C’est écrit dans l’article L613-1 du Code de l’Education.

« [Les diplômes universitaires] ne peuvent être délivrés qu’au vu des résultats du contrôle des connaissances et des aptitudes appréciés par les établissements habilités à cet effet par le ministre chargé de l’enseignement supérieur après avis du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche. »

La menace de Darcos (qui n’est pas en charge des universités, compétence de sa collègue Valérie Pécresse) ne vaut rien. L’éventuelle alternative serait de prononcer des mesures d’exclusion contre les plus radicaux. Mais cela relève de la compétence (en premier ressort) des conseils de discipline des universités et non de Pécresse et encore moins de Darcos. Un coup d’épée dans l’eau.

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Sarkozy rompt avec la rupture

12/02/2009 Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy a choisi la voie du renoncement. A la crise économique s’ajoute la crise du volontarisme politique.

« Mon mari ne peut pas tout faire » explique Carla Bruni-Sarkozy dans le Figaro du 12 février. Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi, en rajoute dans le même quotidien : « Dans cette période, le gouvernement seul ne peut pas réussir, les partenaires sociaux seuls ne le peuvent pas non plus.« . Le 18 février, le chef de l’Etat rencontrera les partenaires sociaux pour discuter des remèdes à la crise. Wauquiez signale que le travail du dimanche, sujet explosif dans la majorité, ne sera pas abordé. Une nouvelle journée nationale d’action interprofessionnelle est prévue le 19 mars.

Dans le milieu éducatif, on gueule aussi. Malgré la demande de la Conférence des Présidents d’Université, Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale, vient de déclarer qu' »il n’y a aucune raison aujourd’hui objectivement de repousser » la réforme de la formation des enseignants. La CPU voulait reporter la « masterisation » des concours de 2010 à 2011. face au mouvement lycéen, le Ministre avait dû repousser en décembre la réforme de la seconde de 2009 à 2010. Richard Descoings, directeur de l’IEP de Paris, s’est alors vu confier une mission de médiation sur le lycée.

« Mon mari ne peut pas tout faire »

Les chercheurs ont aussi leur médiatrice en la personne de Claire Bazy-Malaurie. Selon Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, elle aura pour mission de « retravailler » le décret sur le statut des enseignants-chercheurs « pour donner davantage de garanties » à ces derniers mais excluant tout retrait. Mardi 10, une manifestion d’étudiants et de chercheurs avait réuni à Paris 50000 personnes selon les organisateurs, 17000 selon la police. Un autre défilé est prévu le 19 février.

Le Gouvernement semble aux abois et s’en remet à des « médiateurs » de toutes sortes pour parer les contestataires. Pendant la campagne, Nicolas Sarkozy en faisait des tonnes avec sa « rupture« . Son slogan « Ensemble, tout devient possible » marquait la volonté de réhabiliter la décision politique. Une sorte de « Yes, we can ! » avant l’heure. Après 20 mois au pouvoir, le Président est revenu à la réalité. La décision politique ne peut être brusque et unilatérale. Chaque décision a sa part de compromis. On aura beau crier à la prise en otages des usagers, il y a certains terroristes avec qui il faudra toujours négocier.

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