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Insécurité : Sarkozy est un gland, le PS n’a pas de couilles

21/07/2010 2 commentaires

Le PS reste passif face à l’échec de la politique sécuritaire du chef de l’Etat. Tant pis pour les pauvres.

Grenoble, Saint-Aignan. Deux communes récemment touchées par des émeutes. Un énième camouflet pour le chef de l’Etat qui a fait de la sécurité un argument électoral. Envoyer le RAID dans les cités ne masquera pas la baisse générale des effectifs policiers. Preuve également que les violences de rues ne sont pas le monopole de la banlieue parisienne. La loi de la République censée s’appliquer partout est menacée partout. On peut parler de surenchère politicienne mais le problème reste là.

Mais parler sécurité, est-ce faire le lit du sarkozysme voire des fachos ? Foutaises. Dénoncer la délinquance, ce n’est pas forcément sortir les matraques pour racoler les voix FN mais c’est aussi s’interroger sur le délitement du tissu républicain. Ce qui nous unit et tient en respect malgré nos différences. Vu comme ça, le PS devrait être séduit. Protéger le faible contre le fort, c’est vachement de gauche. La loi du plus fort, le mépris de l’Etat, c’est plutôt un truc de droite. Les racailles devraient voter UMP en fait.

Le PS se fout de la République

Plus sérieusement, le silence du PS sur le sujet est étonnant. A part la fuite en avant avec leur « Grenelle de la sécurité », les socialos n’ont rien à dire. C’est tout à leur honneur de ne pas récupérer n’importe quel fait divers. Mais quand il s’agit de défendre l’Etat de droit, on aimerait les entendre. Face à l’échec de la droite, il y a de la matière. Sans oublier que les premières victimes des émeutes urbaines, ce sont les pauvres. Ce n’est pas à Neuilly qu’on brûle le plus de voitures. Et les riches ont les moyens de se protéger.

C’est un problème idéologique. Dans ses grands courants, la gauche n’aime pas parler de délinquance. Les pseudos-marxisants pensent que l’insécurité n’est qu’une conséquence mécanique (et non une cause) des inégalités. Les sociaux-libéraux préfèrent défendre les « libertés publiques ». Mais personne pour défendre la cohésion républicaine. Les atermoiements du PS sur le voile intégral montrent eux aussi que ce thème n’est plus à la mode dans ce parti. Quand l’UMP sort ses bottes, le PS met ses pantoufles.

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Hortefeux est pire qu’un raciste, c’est un incompétent

09/06/2010 Commentaires fermés

La vraie faille du ministre de l’Intérieur, ce n’est pas son humour douteux, c’est sa politique.

La chasse est ouverte. Vendredi, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, a été condamné à 750€ d’amende pour « injure raciale ». En cause, sa célèbre sortie  sur les Beurs qui posent « des problèmes ». Benoit Hamon, porte-parole du PS, et autres veulent sa démission. Mais pas Julien Dray, député PS. Pour lui, si le ministre doit démissionner, c’est pour sa « politique en matière de lutte contre la violence (qui) est un échec », avait-il dit dimanche sur Europe1.

Là est l’erreur d’une partie de la gauche. Hamon, les Verts, le MJS, le MRAP… ont choisi d’attaquer Hortefeux et Sarkozy sous l’angle de l’anti-racisme. Avec pour argument ultime la condamnation du ministre de l’Intérieur. Tant pis s’il y aura un procès en appel. Tant pis si la vie politique vire à la chasse à l’homme,  les médias en feront leur choux gras. Mais ce n’est pas le plus grave. Le pire est que ces arguments évacuent la pire faille du clan Sarkozy : l’insécurité.

La sécurité, une valeur de gauche

Le chef de l’Etat a usé et re-usé de cet argument durant sa campagne et une fois élu. Avec son ami Hortefeux a ses côtés. Mais la farce n’a pas duré longtemps. En février, L’Express pointait l’échec de leur politique. Les statistiques de la délinquance sont de plus en plus contestées. Avec les polices nationale et municipale, le courant ne passe plus. La sécurité était censée servir l’ordre républicain, avec Sarkozy/Hortefeux, elle ne sert que leur marketing politique.

C’est là que la gauche doit attaquer le duo. Pas pour les blagues de comptoir d’Hortefeux. La sécurité peut et doit être une valeur de gauche. C’est l’Etat de droit face au chaos, la protection du faible contre le fort, le respect de l’intérêt général des citoyens face aux intérêts particuliers des voyous. C’est un argumentaire plus profond que l’angélisme anti-raciste ou libertaire.  Et il demande de se creuser un peu plus la cervelle. Mais ça, ce n’est pas télégénique.

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Quand Nicolas Sarkozy était pour la retraite à 60 ans

23/06/2009 Commentaires fermés

Le chef de l’Etat a ouvert la voie à la retraite à 67 ans. Une rupture avec ses promesses de campagne.

Le débat agite les partenaires sociaux. Le 14 juin sur France Inter et I-Télé, Brice Hortefeux, ministre du Travail, avait lancé un le pavé dans la mare en évoquant le report de l’âge légal de la retraite de 60 à 67 ans. Une « piste » possible selon lui mais qui « n’engage en rien le Gouvernement« .

François Fillon, Premier ministre, n’a pas écarté l’idée. Le 15 juin, en marge d’une visite au Salon du Bourget, il avait déclaré que le report de l’âge légal « n’est pas une question taboue« . « Autour de nous, dans tous les pays européens, on a repoussé l’âge légal de la retraite. » Il avait toutefois rajouté : « C’est une question qui devrait faire l’objet d’un débat dans le cadre d’une élection présidentielle ou d’une élection législative. »

« Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer »

Trop tard pour Nicolas Sarkozy. Lors de son discours devant le Congrès hier, il a fixé le cap de « mi-2010 » pour  prendre une décision sur une nouvelle réforme des retraites. Il a appelé les partenaires sociaux à débattre de la question. En février prochain, un rapport du Conseil d’orientation des retraites est attendu. Le Président n’a pas exclu de toucher à la retraite à 60 ans.

« Quand viendra le temps de la décision à la mi-2010, que nul ne doute que le Gouvernement prendra ses responsabilités. Il faudra que tout soit mis sur la table: l’âge de la retraite, la durée de cotisation et la pénibilité. »

Il disait le contraire durant sa campagne. Dans son programme officiel, la garantie du maintien de l’âge légal de départ en retraite à 60 ans est écrit noir sur blanc. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer« . En 15 ans, aucune réforme du système de retraites n’a porté sur ce point.

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Service minimum : Sarkozy et Hortefeux désavoués

04/03/2009 Commentaires fermés

Un rapport parlementaire ferme la voie à une nouvelle loi sur le service minimum

« Inutile et même néfaste ». Tels sont les mots choisis par les députés Jacques Kossowski (UMP) et Maxime Bono (PS) pour parler d’une modification  « dans l’immédiat » de la loi d’août 2007 sur le service minimum dans les transports publics.  Dans un rapport rendu public ce mercredi, les députés notent son « impact positif » sur le dialogue social et le service aux usagers. Page 38, ils précisent : « les grèves […] ne sont pas, et de loin, la cause première des perturbations« . Parmi leurs solutions : la poursuite du dialogue et l’interdiction « par voie conventionnelle » du dépôt de plusieurs préavis de grève à la suite.

Sarkozy trop pressé

Désaveu pour l’exécutif qui avait ouvert la voie à une refonte rapide du texte. « S’il y a des faiblesses dans la loi [d’août 2007], nous les changerons par la loi » avait promis le Président le 15 janvier à Vesoul. Promesse faite au surlendemain d’une grève du syndicat Sud Rail causant la fermeture de la gare Saint-Lazare (Paris). Il fallait frapper fort et vite. Le 21 janvier, devant l’Assemblée, Brice Hortefeux avait donné un « délai d’un mois » pour « des ajustements utiles » au texte, « si cela s’avère nécessaire« . Ce n’est pas le cas.

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