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Posts Tagged ‘Education’

Blogue en pause

08/06/2009 Commentaires fermés

Retenu par des obligations scolaires, je ne pourrais mettre à jour ce blogue pendant quelques temps. Je serais de retour probablement jeudi. Ce sera l’occasion d’aborder les conséquences des résultats des élections européennes.

En attendant, je vous laisse avec les Svinkels et leur clip « Réveille le punk ».

Les vidéos Vodpod ne sont plus disponibles.

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Déficits, Bac ES : les rétropédalages du Gouvernement

02/06/2009 Commentaires fermés

L’exécutif recule. En douce. Les mass-médias étant plus préoccupés par ce que vous savez.

C’était le 27 janvier, à Châteauroux. Nicolas Sarkozy avait critiqué le bac ES* pour son supposé manque de débouchés professionnels. Une attaque peu nouvelle qui avait irrité les enseignants de la filière.

« Il y a une filière économique pour vos enfants. C’est une blague. Parce que la filière économique ES, mettez vos enfants dedans et ils ne peuvent pas se permettre de se présenter dans les meilleures écoles économiques. »

Des propos tombés à l’eau. Ce mardi, Richard Descoings, directeur de l’Institut d’études politiques de Paris,  a rendu son rapport au chef de l’Etat sur la réforme du lycée suite à 4 mois de consultations. Un rapport approuvé par l’Elysée. Les premières mesures devraient s’appliquer à la rentrée 2010. Mais M.Descoings écarte toute réforme du bac ES. Il l’a dit dans une interview accordée au Monde.

« La filière ES, personne ne m’a dit qu’il fallait la changer. Elle va bien, il faut la préserver. »

Les avions s’écrasent, l’économie aussi. La Commission européenne prévoit un déficit public français à 6,6% du PIB. Mais François Fillon avait mis en garde, le 29 mai sur Europe 1, sur les risques d’un « excès d’endettement« 

« C’est pour moi une préoccupation constante. La crise a été causée par des excès d’endettement aux Etats-Unis, en particulier un  excès d’endettement des ménages, elle ne sera pas résolue par un excès d’endettement des Etats. »

Couacs en série

Même son de cloche pour Eric Woerth, ministre du Budget. La crise n’empêchera pas les mesures d’économie. Le ministre prévoit 34 000 suppressions de postes dans la fonction publique en 2009. C’était dans Le Parisien du 28 mai.

« La crise ne doit pas faire cesser les réformes structurelles. Quand l’Etat recrute un fonctionnaire, il le recrute pour quarante à cinquante ans, puisqu’il lui verse aussi sa retraite. Ce n’est pas le calendrier de la crise. Alors, oui, nous allons maintenir le rythme de diminution du nombre de postes ».

Chrisitine Lagarde tient un discours différent. La ministre de l’Economie, d’habitude plus rigoriste, s’est exprimée ce mardi dans le Financial Times Deutschland.

« La priorité n’est pas encore de réduire les déficits et la dette. Pour l’instant, nous devons nous concentrer totalement sur la préservation des emplois et la création d’emplois nouveaux. »

La Commission européenne avait lancé le 13 mai une procédure pour déficits excessifs contre Paris. Elle a fixé la date-butoir de 2012 pour arriver à un déficit à 3% du PIB. Lagarde a réclamé encore plus de souplesse dans l’application des règles européennes. C’est elle, et non M.Woerth, qui défend le budget français à Bruxelles.

« Ces déficits dûs à la crise, qui entraînent des niveaux d’endettement également dûs à la crise, devraient selon moi bénéficier d’un traitement spécial »

Sur tous ces sujets, le Gouvernement a remis en cause ses engagements. Et maintenant, le reste de l’actualité.

*Dont votre serviteur est titulaire.

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Pas de diplômes pour les bloqueurs : l’intox de Xavier Darcos

11/05/2009 Commentaires fermés

Le ministre affirme que les bloqueurs de facs n’auront pas leurs diplômes. Une aberration.

Le mouvement dans les universités ne s’éteint pas. Le Gouvernement menace. Invité sur RTL ce lundi matin, Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale, a prévenu que les étudiants impliqués dans le blocage des universités seraient privés de diplômes. Il sous-entend que le Gouvernement a les moyens de refuser leurs sésames aux bloqueurs.

« Il n’y aura pas de licence ès-grève, de master en pétition ou de doctorat en blocage. Donc, on ne donnera pas de diplômes à ceux qui auront fait en sorte que les universités ne fonctionnent pas. »

Une intox totale. Le droit en vigueur n’autorise aucunement à ne pas délivrer de diplômes aux étudiants au nom de la  participation à une action collective. Seuls les résultats scolaires sont à prendre à compte. Le jury d’examen étant de toute façon souverain en la matière. Un ministre ne peut s’opposer à une délibération au motif que X ou Y a participé activement à un blocage. C’est écrit dans l’article L613-1 du Code de l’Education.

« [Les diplômes universitaires] ne peuvent être délivrés qu’au vu des résultats du contrôle des connaissances et des aptitudes appréciés par les établissements habilités à cet effet par le ministre chargé de l’enseignement supérieur après avis du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche. »

La menace de Darcos (qui n’est pas en charge des universités, compétence de sa collègue Valérie Pécresse) ne vaut rien. L’éventuelle alternative serait de prononcer des mesures d’exclusion contre les plus radicaux. Mais cela relève de la compétence (en premier ressort) des conseils de discipline des universités et non de Pécresse et encore moins de Darcos. Un coup d’épée dans l’eau.

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Sarkozy rompt avec la rupture

12/02/2009 Commentaires fermés

Nicolas Sarkozy a choisi la voie du renoncement. A la crise économique s’ajoute la crise du volontarisme politique.

« Mon mari ne peut pas tout faire » explique Carla Bruni-Sarkozy dans le Figaro du 12 février. Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi, en rajoute dans le même quotidien : « Dans cette période, le gouvernement seul ne peut pas réussir, les partenaires sociaux seuls ne le peuvent pas non plus.« . Le 18 février, le chef de l’Etat rencontrera les partenaires sociaux pour discuter des remèdes à la crise. Wauquiez signale que le travail du dimanche, sujet explosif dans la majorité, ne sera pas abordé. Une nouvelle journée nationale d’action interprofessionnelle est prévue le 19 mars.

Dans le milieu éducatif, on gueule aussi. Malgré la demande de la Conférence des Présidents d’Université, Xavier Darcos, ministre de l’Education nationale, vient de déclarer qu' »il n’y a aucune raison aujourd’hui objectivement de repousser » la réforme de la formation des enseignants. La CPU voulait reporter la « masterisation » des concours de 2010 à 2011. face au mouvement lycéen, le Ministre avait dû repousser en décembre la réforme de la seconde de 2009 à 2010. Richard Descoings, directeur de l’IEP de Paris, s’est alors vu confier une mission de médiation sur le lycée.

« Mon mari ne peut pas tout faire »

Les chercheurs ont aussi leur médiatrice en la personne de Claire Bazy-Malaurie. Selon Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, elle aura pour mission de « retravailler » le décret sur le statut des enseignants-chercheurs « pour donner davantage de garanties » à ces derniers mais excluant tout retrait. Mardi 10, une manifestion d’étudiants et de chercheurs avait réuni à Paris 50000 personnes selon les organisateurs, 17000 selon la police. Un autre défilé est prévu le 19 février.

Le Gouvernement semble aux abois et s’en remet à des « médiateurs » de toutes sortes pour parer les contestataires. Pendant la campagne, Nicolas Sarkozy en faisait des tonnes avec sa « rupture« . Son slogan « Ensemble, tout devient possible » marquait la volonté de réhabiliter la décision politique. Une sorte de « Yes, we can ! » avant l’heure. Après 20 mois au pouvoir, le Président est revenu à la réalité. La décision politique ne peut être brusque et unilatérale. Chaque décision a sa part de compromis. On aura beau crier à la prise en otages des usagers, il y a certains terroristes avec qui il faudra toujours négocier.

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