Archive

Posts Tagged ‘Woerth’

Retraites : Eric, fais-moi peur !

12/09/2010 Commentaires fermés

PS et UMP dramatisent le débat sur les retraites. Au risque de formater la parole politique.

« Il y a urgence », c’est la rhétorique choisie par l’UMP et le gouvernement pour vendre leur réforme des retraites. Dans cette logique, mettre fin à la retraite à 60 ans ne relève pas de l’idéologie mais de la responsabilité. Comme nous vivons plus vieux, il n’y aurait pas d’autres alternatives possibles que d’allonger le temps passé au travail. S’opposer à ses solutions, ce serait alors faire preuve d’« immobilisme » ou de « déni de réalité ». Le débat politique n’est plus une affaires d’idées et de passion mais de chiffres et de raison.

Au PS, on a aussi adopté la logique de la peur et du « Il faut ». « Il faut prendre en compte l’allongement de la durée de vie… », disait récemment Martine Aubry. Certes, le PS s’oppose à la retraite à 62 ans. Mais il ouvre la porte à un allongement de la durée de cotisation. Comme d’habitude, le PS tente de faire passer sa lâcheté pour une crédibilité gestionnaire. Ce n’est pas plus glorieux que l’UMP qui fait passer son cynisme pour de la responsabilité. Mais se plier aux vœux des marchés, ce n’est pas de la raison, c’est de la sottise.

Coca et Coca light

Et tant pis si des économistes comme Thomas Piketty défendent une autre vision du problème. Avec son compère Antoine Bozio, Piketty (qui n’est pas spécialement bolchevik) défend une alternative à l’allongement de la durée du travail. Pour résumer, on unifie les différents régimes et on  met les cotisations de chacun sur un compte personnel.  Un système plus souple et plus clair. L’Etat revalorise ensuite ces comptes en fonction de la hausse des salaires. Il y aura aussi une compensation pour les petits salaires cotisant peu.

Une solution plus séduisante que compliquée. Par rapport au « Il faut » du PS et de l’UMP, elle a le mérite de sortir de la logique de la peur. Cette logique est d’ailleurs inquiétante. Elle sert à légitimer n’importe quoi et tue la diversité idéologique. Pour jouer dans la cour des grands, le politique doit calibrer son discours. Sinon, c’est la perte de sa « crédibilité » et un « irresponsable » ne peut devenir un homme (ou une femme) de pouvoir. Résultat, la parole politique devient totalement formatée. Et on n’a plus le choix qu’entre Coca et Coca light.

Catégories :Humeurs Étiquettes : , , , , , , ,

Woerthgate : pire que l’affaire Bettencourt, l’affaire des retraites

04/09/2010 1 commentaire

Le PS n’a pas à jouer les procureurs. Qu’il conteste Woerth sur le terrain politique pas judiciaire.

L’affaire Woerth ferait-elle son retour ? Le ministre du Travail a avoué avoir demandé la Légion d’honneur pour Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Lilliane Bettencourt. Certains au PS, comme Claude Bartolone, demande sa démission. Martine Aubry souhaite, elle, qu’un juge d’instruction « indépendant » soit nommé sur cette affaire. La première secrétaire s’est également « réjouie » que le procureur général près de la Cour de cassation se soit saisi du dossier. Le PS a décidé de traiter Woerth comme un potentiel coupable.

Certes, la presse a le droit et même le devoir d’informer sur les magouilles en cours. L’opposition est dans son rôle quand elle défend l’indépendance de la justice. Mais ce n’est pas le rôle du PS de faire le procès de Woerth. Ce n’est pas son rôle de jouer les procureurs ou les juges. Si Woerth est coupable de ce dont on l’accuse, il démissionnera en temps et en heure et c’est à la justice de le décider. La gauche est attendue sur un autre terrain : celui des retraites. En cela, elle doit utiliser le registre politique, idéologique et économique.

La gauche des prétoires

Le problème n’est pas la politisation de la justice, c’est la judiciarisation de la politique. Le débat ne prend plus en compte la vie des gens mais tel ou tel alinéa de la loi. La justification du discours n’est plus idéologique mais technique. On ne brandit plus Germinal mais le Code pénal. On ne dénonce plus des idées mais des personnes. Eva Joly a aussi ce défaut. Qu’elle ait mis DSK en examen, on s’en fout. On lui demande un projet politique pas un mandat d’arrêt. Les vrais combats de la gauche se font sur les trottoirs pas dans les prétoires.

Le grand enjeu de l’affaire Woerth n’est pas un problème de procédure. Ce sont les liens troubles entre les pouvoirs politique et économique. Qu’on mette Woerth en taule ne réglera pas rien, c’est un système qui en cause. Comme dans la réforme des retraites. S’y jouent les intérêts des fonds de pension et le pouvoir des agences de notation. C’est une même logique politique et non juridique, celle d’un monde où le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans le pognon. Et sur ce terrain qu’on attend le PS.

Catégories :Humeurs Étiquettes : , , , , , ,

Pourquoi les journalistes ont enterré l’affaire Woerth

21/08/2010 5 commentaires

L’enterrement de l’affaire de l’année en dit long sur le fonctionnement du journalisme.

Eric Woerth, vous vous souvenez ? Oui, ce ministre accusé d’avoir couvert une vaste fraude fiscale de la part de Lilliane Bettencourt ? Cette affaire où se joue la collusion de la justice avec les pouvoirs économiques et politiques. Après avoir animée les mois de juin et juillet, l’affaire Woerth-Bettencourt a fini au placard. Même si des soubresauts apparaissent ici et là. Il serait trop simpliste d’accuser la seule complaisance des journalistes envers l’Elysée. Ouvrons plutôt la boîte noire de la production médiatique.

Le journalisme aime tourner en rond. Sur X articles sur le même sujet,  il ne peut avoir qu’une source originale. Le reste n’est que de la reprise. C’est le cas avec le Woerthgate. Médiapart et quelques autres ont enquêté, leurs confrères ont repris leur infos en creusant un peu parfois. Les journalistes n’ont fait que suivre le même « fleuve » derrière quelques meneurs. Ici, Médiapart, dans d’autres cas les agences de presse. Mais les meneurs ont fini épuiser leurs infos et les suiveurs n’avaient plus rien à reprendre. L’affaire est oubliée.

Le dogme du « C’est dans l’actu »

Les journalistes sont alors suivi un autre « fleuve » : l’insécurité. Sarkozy a une forte capacité à déterminer l’agenda, ce qui est « dans l’actu ». Quand il parle, les agences de presse reprennent systématiquement puis les sites d’info… Vous connaissez la suite. L’Elysée se lance dans la surenchère de discours et d’informations pour éviter que les journalistes aillent en chercher eux-même. Sauf s’ils prennent le risque de sortir du « fleuve ». Mais il y a la loi du « C’est dans l’actu », la phrase magique pour légitimer n’importe quel sujet.

D’où le 3ième aspect. Dans les rédactions, il faut parfois se battre pour défendre l’intérêt de son sujet. Mais on peut avoir des ressources comme des collègues derrière soi. Le Woerthgate a en cela intéressé différents types de journalistes : spécialistes d’économie, de politique ou de l’investigation. Les passionnés de l’affaire n’étaient pas seuls. Et quand leurs collègues ont quitté le « fleuve » Woerth, ils n’avaient plus d’arguments, la loi du « C’est dans l’actu » les a tués.  Les journalistes et leur dogmes sont leurs propres fossoyeurs.

Catégories :Humeurs Étiquettes : , , , ,

Sarkozy n’a rien à dire mais tout le monde l’écoute

12/07/2010 2 commentaires

Quand Sarkozy montre l’affaire Woerth/Bettencourt, les idiots regardent Sarkozy.

L’évènement de l’été. Après la Coupe du Monde, le vrai buzz, c’est ça : l’interview de Nicolas Sarkozy. A en croire les mass-médias, c’est l’évènement du siècle… comme à chaque fois. Le chef de l’Etat tentera de vendre sa réforme des retraites et d’éteindre l’incendie de l’affaire Woerth/Bettencourt. Tant pis, si on sait déjà ce qu’il va dire. La parole présidentielle est attendue comme celle d’un Messie dont les seuls mots peuvent changer la face du monde. Même plus besoin d’imposition des mains.

Le chef de l’Etat a cette capacité étonnante à pouvoir fixer le tempo de la vie politico-médiatique. Il peut déterminer l’agenda, les sujets dont on peut parler ou non. Il fait mieux que d’imposer des réponses, il impose ses questions. Et tout le monde tombe dans le panneau. Même ses meilleurs opposants attendent quelque chose de cette interview. Mais même s’il se plante, il ne sera pas pris en traître, il s’y attendait. Sauf surprise, il ne sortira pas grand chose de son interview. Peu importe, elle fait et fera quand même parler.

Idiots utiles

On pourrait très bien s’en foutre de l’intervention présidentielle. Là, on ne fait que gonfler le Sarko Show. Son interview était parfaitement calibrée. Juste après la publication du rapport ministériel contestable qui « blanchit » Eric Woerth. Le chef de l’Etat joue sur son terrain et avec ses règles. Si on veut confronter le pouvoir, il faudra le prendre par surprise. Ne plus être dépendant  de son agenda.  Que les journalistes n’attendent pas que l’Elysée convoque Pujadas pour avoir des explications.

La question n’est pas de savoir comment Sarkozy va réagir, si Sarkozy va reprendre la main, si Sarkozy ceci-cela. C’est rester dans l’écume des choses. C’est se limiter à un regard purement romancé et politicien de l’affaire. C’est faire d’un système de fraude fiscale et d’instrumentalisation de la justice, le feuilleton d’un seul homme. Après Woerth, Sarkozy. Et à quand Courroye ou Patrick Ouart ? Pas assez connus sans doute. Le vrai ministre de la Justice, ce n’est pas Sarkozy, c’est l’Audimat.

Catégories :Humeurs Étiquettes : , , , ,

La crise de la presse est politique pas technologique

07/07/2010 1 commentaire

Le journalisme trouvera son salut par ses contenus et non ses contenants.

L’iPad, dernière bouée de sauvetage d’une presse en crise ? Les patrons de médias s’extasient sur ce gadget technologique censé faire revenir les lecteurs et accessoirement les bénéfices. Ce n’est pas totalement vain. Les usages des médias changent, autant s’y adapter. Il ne s’agit pas de jouer les réacs. Mais attendre d’Apple ou Google des solutions pour sauver la presse est flippant. On s’abandonne aux règles du business pur et dur. On ne fait plus du journalisme mais du commerce.

La technologie en général et le Web en particulier ne sont ni les causes ni les (seuls) remèdes à la crise de la presse. C’est avant tout un problème de fond. La presse est malade de ses journalistes. De  leur mépris pour le peuple, de leur paresse intellectuelle, de leur corporatisme, de leurs lubies et dogmes… Rien de nouveau. Mais le dire, c’est parler dans le vent. Pour les pseudos-penseurs de la crise médiatique, tout est problème de contenant et pas de contenus, de modèle économique et pas éditorial.

Le cas Mediapart

Informer n’est pas une question technologique mais politique. Pas au sens droite contre gauche mais au sens du service du bien commun. C’est une question de conception du monde, c’est tout bonnement défendre le droit aux gens à ne pas mourir idiots. Avant de faire de beaux discours sur les supports, ce sont ces principes qu’il faut défendre. La période y est propice. En pleine affaire Woerth/Bettencourt, le rôle des journalistes sera essentiel. Reste à savoir s’ils feront du tapage ou de l’info.

Dans cette tourmente, Mediapart, qui a débusqué l’affaire, marque des points. Le site a remporté un beau succès, d’estime pour l’instant. Bien sûr, ça ne veut pas dire que tout est parfait et que le médiacrate Plenel est un génie. Mais face à la soupe actuelle, le cas Mediapart est un sujet de réflexion pour une presse qui enquête, dérange, qualitative et pas quantitative. Le tout est de montrer que c’est par ses contenus et les valeurs de ses journalistes que la presse trouvera son salut. La vraie révolution est là.

Catégories :Humeurs Étiquettes : , , , ,

Affaire Woerth : la meute aboie, la fraude fiscale passe

30/06/2010 6 commentaires

De cette jungle politico-financière, les journalistes ne retiennent que l’arbuste Woerth.

C’est devenu un feuilleton. Chaque jour ou presque une nouvelle casserole vient s’ajouter à la collection déjà fournie d’Eric Woerth, ministre du Travail. Il est accusé d’avoir couvert la fraude fiscale de Lillane Bettencourt, femme la plus riche de France, moyennant un financement politique. L’opposition est au taquet. Les médias aussi. En pleine réforme des retraites, le ministre n’avait pas besoin de ça. Sarkozy non plus.

La fin du feuilleton est pourtant déjà écrite. D’ici quelques temps, on reparlera plus. Comme pour l’Opiniongate, un autre scandale à gros sous mettant directement en cause l’Elysée. Mais aujourd’hui, le Château dort sur ses deux oreilles malgré un dossier très fourni. Peu étonnant. Les mass-médias passent de polémique en polémique en ne retenant que l’écume des choses. Le journaliste moderne se lasse vite, il s’agite beaucoup mais s’investit peu.

« Le vrai problème, c’est l’affaire Bettencourt »

Au pire, Woerth démissionnera ou sautera au prochain remaniement. Le feuilleton sera alors clos, le 1er rôle ayant quitté le casting. Mais dans ce dossier, Woerth n’est qu’un pion. C’est tout un système de fraude qui est en cause. Le procureur Courroye, qui n’a pas ouvert d’enquête, ou Patrick Ouart, ex-conseiller Justice de Sarkozy, sont aussi impliqués. Comme le dit Jean-Luc Mélenchon :  « le vrai problème de l’affaire Woerth, c’est l’affaire Bettencourt ».

Pourtant, Woerth est la principale voire la seule cible des médias. Les journalistes ont choisi d’attaquer en meute, sans explorer d’autres voies.  Woerth risque de jouer le rôle du fusible. Au bénéfice de qui ? Tant que la meute est sur la piste Woerth, Bettencourt et ses autres « amis » politiques peuvent dormir tranquilles. On n’ira pas leur chercher des noises. La chasse à l’homme, c’est toujours plus facile que la chasse à l’info.

Communication : la politique de l’illusion

30/08/2009 Commentaires fermés

Nos dirigeants veulent agir. Ou, à défaut, donner l’illusion d’agir. Le public ne restera pas dupe très longtemps.

La ficelle était trop grosse.  Luc Chatel, ministre de l’Education, a raté son opération de communication. Le 18 août, visitant un Intermarché du Val de Marne en vue de la rentrée scolaire, il avait bénéficié d’une claque de luxe. Avec des mères de familles enchantées par la baisse des prix. Mais l’une d’entre elles était élue UMP. Tout était calculé pour faire de belles images. Même Le New York Times s’est moqué du ministre.

Sa crédibilité était en jeu. Crise aidant, lui et le Gouvernement ne pouvaient rester impuissants face aux lois du marché. Ils devaient montrer que la politique peut encore agir sur le réel. Du volontarisme sarkozien à l’état pur. Mais dans une économie libérale et mondialisée, on ne fixe pas les prix des gommes et des crayons par décret. Il faut alors sauver les apparences. Offrir des discours au lieu d’actes pour masquer son impuissance politique.

Sauver la face

Avouer l’impuissance du pouvoir politique, c’est briser sa légitimité. A quoi bon voter si droite et gauche sont limitées par la puissance des marchés ? Dans un monde aussi complexe, les pouvoirs se multiplient (multinationales, organisations internationales…). Le décideur politique n’est plus le pouvoir suprême, omnipotent et omniscient. Il ne décide plus tout seul alors il rassure, négocie, menace, convoque, promet.

La menace, c’est l’arme d’Eric Woerth, ministre du Budget, face à l' »évasion fiscale ». Avec sa fameuse liste des 3000 « évadés ». Contre les bonus des traders, Nicolas Sarkozy convoque et menace les banquiers. Il promet un « malus » pour les traders qui perdent de l’argent. Pour sauver la face et montrer ses muscles, le pouvoir politique en est réduit au spectacle permanent. Quitte à faire un bide.

Share/Save/Bookmark

Déficits, Bac ES : les rétropédalages du Gouvernement

02/06/2009 Commentaires fermés

L’exécutif recule. En douce. Les mass-médias étant plus préoccupés par ce que vous savez.

C’était le 27 janvier, à Châteauroux. Nicolas Sarkozy avait critiqué le bac ES* pour son supposé manque de débouchés professionnels. Une attaque peu nouvelle qui avait irrité les enseignants de la filière.

« Il y a une filière économique pour vos enfants. C’est une blague. Parce que la filière économique ES, mettez vos enfants dedans et ils ne peuvent pas se permettre de se présenter dans les meilleures écoles économiques. »

Des propos tombés à l’eau. Ce mardi, Richard Descoings, directeur de l’Institut d’études politiques de Paris,  a rendu son rapport au chef de l’Etat sur la réforme du lycée suite à 4 mois de consultations. Un rapport approuvé par l’Elysée. Les premières mesures devraient s’appliquer à la rentrée 2010. Mais M.Descoings écarte toute réforme du bac ES. Il l’a dit dans une interview accordée au Monde.

« La filière ES, personne ne m’a dit qu’il fallait la changer. Elle va bien, il faut la préserver. »

Les avions s’écrasent, l’économie aussi. La Commission européenne prévoit un déficit public français à 6,6% du PIB. Mais François Fillon avait mis en garde, le 29 mai sur Europe 1, sur les risques d’un « excès d’endettement« 

« C’est pour moi une préoccupation constante. La crise a été causée par des excès d’endettement aux Etats-Unis, en particulier un  excès d’endettement des ménages, elle ne sera pas résolue par un excès d’endettement des Etats. »

Couacs en série

Même son de cloche pour Eric Woerth, ministre du Budget. La crise n’empêchera pas les mesures d’économie. Le ministre prévoit 34 000 suppressions de postes dans la fonction publique en 2009. C’était dans Le Parisien du 28 mai.

« La crise ne doit pas faire cesser les réformes structurelles. Quand l’Etat recrute un fonctionnaire, il le recrute pour quarante à cinquante ans, puisqu’il lui verse aussi sa retraite. Ce n’est pas le calendrier de la crise. Alors, oui, nous allons maintenir le rythme de diminution du nombre de postes ».

Chrisitine Lagarde tient un discours différent. La ministre de l’Economie, d’habitude plus rigoriste, s’est exprimée ce mardi dans le Financial Times Deutschland.

« La priorité n’est pas encore de réduire les déficits et la dette. Pour l’instant, nous devons nous concentrer totalement sur la préservation des emplois et la création d’emplois nouveaux. »

La Commission européenne avait lancé le 13 mai une procédure pour déficits excessifs contre Paris. Elle a fixé la date-butoir de 2012 pour arriver à un déficit à 3% du PIB. Lagarde a réclamé encore plus de souplesse dans l’application des règles européennes. C’est elle, et non M.Woerth, qui défend le budget français à Bruxelles.

« Ces déficits dûs à la crise, qui entraînent des niveaux d’endettement également dûs à la crise, devraient selon moi bénéficier d’un traitement spécial »

Sur tous ces sujets, le Gouvernement a remis en cause ses engagements. Et maintenant, le reste de l’actualité.

*Dont votre serviteur est titulaire.

Share/Save/Bookmark