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Posts Tagged ‘Ecologie’

Casse-toi pauv’ Cohn-Bendit !

31/10/2010 3 commentaires

Dany va devenir chroniqueur sportif. En attendant une salutaire retraite politique en 2013.

Si l’imposture avait un nom, elle s’appellerait Daniel Cohn-Bendit. L’ex-leader de mai 68, aussi crédible comme homme de gauche que Quick qui fait dans le bio, a  trouvé un nouveau boulot. Il s’apprête à devenir chroniqueur football pour Canal+ dès janvier 2011. La chaîne cryptée était toute désignée pour lui. Se présentant comme impertinente, Canal+ sert la même soupe et la même complaisance que le diable TF1. Cohn-Bendit relève de la même logique. Vu comme un des pires ennemis de Sarkozy, il n’est que son idiot utile.

Et ce n’est pas un hasard, si Dany adore Rama Yade et parie « qu’elle atterrira à Europe Ecologie ». Ils étaient d’ailleurs à la une des Inrocks la semaine dernière. On aurait pu les croire adversaires, ils ont le même goût pour l’imposture. Cohn-Bendit se veut anti-Sarko mais « on ne (lui) fera jamais avaler qu’en réclamant la retraite à 60 ans, on est de gauche, et qu’en la portant à 62 ans, on est ultraréac ». De son côté, Yade joue la rebelle… mais reste au gouvernement. Un beau duo, les Bonnie and Clyde de l’arnaque politique.

Pseudo écologiste

Cohn-Bendit se veut écolo ? Mais de quelle écologie parle-t-on ? En août dernier, il disait dans 20 Minutes : « On peut parler de transformation écologique de la société, mais on a besoin d’entreprises qui la prennent en charge ». Toute la pensée Cohn-Benditienne résumée en une phrase. On ne sauvera pas la planète en mettant le chauffage à 19°, on le fera en changeant de modèle de production, en rompant avec la croissance à tout prix. C’est la transformation écologique qui doit prend en charge les entreprises et non le contraire.

Cette pseudo-écologie n’est pas biodégradable. Elle survivra à la retraite politique de Dany. Il a annoncé la fin de sa carrière « en avril 2013 » mais a déjà trouvé une héritière. C’est Eva Joly, autre grande imposture. Sa référence, c’est le Code Pénal pas Germinal. Comme Cohn-Bendit, elle est devenue une icône médiatique. On lui prête des intentions présidentielles, elle tape sur Sarkozy dans tous les sens. Dany disait : « Europe Ecologie doit apprendre à vivre sans moi ». Sans lui peut-être, mais sans ses idées, ça serait encore mieux.

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Au PS, on n’a pas d’idées mais on a un programme

05/06/2010 Commentaires fermés

Le PS a un programme. Dommage que la technique ait pris le pas sur la politique.

Soyons honnêtes. Le PS, ce n’est pas qu’une bataille de petits chefs et autres feuilletons pré-élyséens. Le PS, c’est aussi des propositions et des débats. Le parti a récemment dévoilé son projet économique, il a des propositions sur la réforme des retraites.  On pourrait s’en réjouir. Mais non. Derrière cette belle ambition politique, on trouve surtout de l’esbroufe communicante et une brouille idéologique.

Le projet du PS se résume pour l’instant à l’accumulation de concepts creux mais branchés. Comme la “croissance saine” ou la “social-écologie”... Autant de slogans qui veulent marier les impératifs écologiques, économiques et sociaux. Des slogans que la droite reprend à sa sauce. Leur but étant de capter l’électorat volatile des écolos. Ce n’est alors plus qu’une affaire de marketing. L’important n’est plus ce qu’on vend mais comment en le vend.

Brouille idéologique

PS et UMP ne bataillent plus sur les objectifs mais sur les moyens d’y arriver, les réponses mais pas les questions. C’est une lutte technocratique et pas idéologique. On s’accorde sur l’“urgence” de la réforme des retraites. On ne débat pas sur la fracture entre générations mais sur les milliards que vont rapporter telle ou telle proposition.  En cherchant la crédibilité à tout prix, le PS s’est enfermé dans un piège techniciste.

Même réflexion sur la “croissance verte”. On débat sur les moyens d’y arriver : pour ou contre les éoliennes , la taxe carbone… Mais on ne débat pas sur le principe même de croissance et de profit. Le PS a abandonné toute idée de transformation sociale pour s’enfermer dans la paresse idéologique. Le drame de l’ouverture, ce n’est pas que l’UMP puisse piquer des hommes au PS, c’est qu’elle puisse lui piquer son programme.

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Ecologie : le syndrome de Copenhague

05/12/2009 2 commentaires

PS et UMP semblent convertis à l’écologie. Des discours qui sont plus proches de l’opportunisme que de l’audace idéologique.

Daniel Cohn-Bendit est une star. Il avait déjà fait la une des journaux lors de sa percée aux Européennes et il repart en promo en vue du Sommet de Copenhague qui s’ouvre lundi. Cohn-Bendit a réussi son pari. Non seulement les médias lui servent la soupe mais il s’est imposé comme un métronome de la vie politique française. Face à ses succès politiques, les grands partis  « verdissent » leurs discours pour éviter d’être débordés.

Le PS a dévoilé une série de propositions sur le sujet. Nicolas Sarkozy prône « l’écologie populaire » et fait les gros yeux à Barack Obama, jugé trop tiède. Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche, fait des appels du pied à Europe Ecologie. Le même syndrome « vert » avait frappé lors de l’offensive de Nicolas Hulot lors de la présidentielle. Dans les deux cas, chaque parti devient écolo en fonction de l’air du temps.

L’air du temps

Ça risque de changer avec la clôture du Sommet. Le thème de l’insécurité relève de la même logique. Un fait divers l’impose dans le débat, on promet une loi et la question disparaît une fois la polémique éteinte. Peu importe la gravité  intrinsèque d’un problème, ce qui le fera entrer ou sortir du champ politique, c’est sa concordance avec les évènements de l’actualité récente. Les discours ne sont plus guidés par l’audace ou les valeurs mais par le suivisme.

Les partis sont (presque) tous frappés par le syndrome de Copenhague. Tout cela sent l’opportunisme. Mais s’y révèle surtout une perversion du débat politique. Un décalage entre l’espace des problèmes économiques ou environnementaux qui existent au quotidien et l’espace des controverses politiques, fluctuant et largement dépendant de l’air du temps. Plus que notre atmosphère, c’est toute la réflexion politique qui s’en retrouve polluée.

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