Rachida Dati ment : elle a déjà exposé sa vie privée
La ministre de la Justice a posé avec sa famille dans Paris Match en juin 2008.
« Je n’ai jamais exposé ma vie privée et je ne vais pas commencer à le faire. » C’est ce que déclarait Rachida Dati dans le dernier JDD. Propos réitérés sur Europe 1 ce lundi. La ministre est accusée de trop s’exposer médiatiquement. Les rumeurs les plus diverses enflent sur le nom du père de son enfant. « En ce moment, je suis suivie en permanence par un paparazzi à moto. C’est insupportable » explique-t-elle dans le JDD.
Communication ratée
Hypocrisie. La garde des Sceaux a posé avec sa famille, au domicile d’un des ses frères notamment, pour un dossier titré « Rachida Dati : la famille, son refuge dans la tourmente » paru dans Paris Match le 5 juin 2008. Dati était à cette époque prise dans la polémique du mariage annulé de Lille. Un reportage signalé par Arretsurimages.net.
Grillée à l’Elysée, elle se prépare à quitter la Place Vendôme. Elle pourrait rejoindre le Parlement européen après les élections de juin. Après le 20 heures de France 2 samedi, le JDD, Europe 1 et prochainement sur France 3 chez Mireille Dumas, Dati pense réhabiliter son image avec un plan média ficelé. C’est mal parti.
Kouchner, Dati, Yade : la chute des icônes
Ils étaient les préférés, ils sont tombés en disgrâce. Le fait du Prince frappe même les favoris.
Grandeur et décadence. Les ministres Bernard Kouchner (affaires étrangères), Rachida Dati (justice) et Rama Yade (droits de l’Homme) ne sont plus en odeur de sainteté à l’Elysée. D’autres stars comme Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, ou Eric Besson, ministre de l’Immigration, les ont remplacés dans le cœur de Nicolas Sarkozy. En mai 2007, ils étaient pourtant des chouchous, icônes de « l’ouverture » ou de la « diversité ». La chute n’en a été que plus dure.
Tous ont un dossier à charge au Château. Jugés trop remuants comme Kouchner et Yade ou incompétents et impopulaires dans leur milieu comme Dati. Kouchner et cette dernière doivent en plus faire face, hasard du calendrier, à des polémiques lancées par des livres assassins. L’un est accusé de conflits d’intérêts au Gabon, l’autre est décrite comme une carriériste sans scrupules.
Les places sont chères à la Cour
On leur cherche une porte de sortie honorable. Rien n’a été encore trouvé pour Kouchner. Son départ du Gouvernement fera du bruit mais son poste ne tient plus qu’à un demi-cheveu. Rachida Dati a déjà fait ses bagages. Candidate UMP en Ile-de-France pour les Européennes de juin, elle devra quitter son poste si elle est élue. Rama Yade, un temps pressentie pour cette candidature, a décliné l’offre, refus peu apprécié par l’Elysée. Elle pourrait trouver son salut en se présentant aux Régionales de 2010.
Les places sont chères à la Cour. C’est le message envoyé par Nicolas Sarkozy. Il aime à rappeler qu’il peut faire et défaire les carrières politiques dans son sillage. Bertrand, Besson et même Hortefeux le savent. Ceux qui veulent devenir Calife à la place du Calife comme Jean-François Copé, patron des députés UMP, sont prévenus. Le pouvoir est verrouillé. Et il sera difficile de forcer la serrure.
Ils l’ont dit